Le recueil et la prise en compte des appréciations et réclamations
Le prestataire doit mettre en place un dispositif efficace pour recueillir régulièrement les appréciations des parties prenantes. Cela concerne principalement les bénéficiaires, les financeurs, les équipes pédagogiques et les entreprises concernées par les prestations. La collecte d’avis s’effectue via différents outils adaptés : enquêtes de satisfaction, questionnaires, bilans à chaud ou à froid, ainsi que des entretiens formalisés.
Le traitement rigoureux de ces retours permet d’identifier les points d’amélioration et d’adapter les prestations aux attentes réelles des utilisateurs. Pour cela, le prestataire organise aussi des comités de pilotage, des webinaires et des réunions d’équipes pour favoriser l’expression libre et la remontée des observations. L’implication des financeurs est également essentielle, qui peuvent participer à ces dispositifs par le biais de contrôles, d’échanges réguliers et de consultations spécifiques.
Les modalités de recueil varient selon la nature de la partie prenante. Par exemple, la sollicitation des financeurs n’est pas systématique à chaque fin de prestation mais doit avoir lieu au moins une fois par an ou selon les modalités fixées par chaque financeur. De plus, la participation du prestataire aux webinaires thématiques organisés par les financeurs peut compléter cette démarche.
Qui est concerné par l’indicateur 30 du RNQ ?
Cet indicateur concerne tous les prestataires engagés dans la délivrance de prestations de formation, d’accompagnement ou de développement des compétences. Plus précisément, il touche les organismes qui doivent rendre compte à leurs parties prenantes, telles que les bénéficiaires directs de la formation, les financeurs publics ou privés, ainsi que les équipes pédagogiques et les entreprises partenaires.

Les organismes de formation

Les centres de bilan de compétences

Les CFA

Les centres de VAE
Objectifs et exigences de l’indicateur 30 RNQ
L’objectif principal de cet indicateur est de garantir que le prestataire sollicite régulièrement les appréciations de ses parties prenantes de manière pertinente et adaptée. Cela signifie mettre en place des dispositifs efficaces pour recueillir des retours à la fois qualitatifs et quantitatifs, permettant une expression libre et sincère des bénéficiaires, financeurs, équipes pédagogiques et entreprises partenaires.
Le prestataire doit démontrer que cette sollicitation se fait à une fréquence adaptée, suffisamment régulière pour détecter les points forts et les axes d’amélioration de ses prestations. Cette démarche favorise un dialogue constructif qui alimente la démarche d’amélioration continue.
Il est également attendu que le prestataire mette en place des moyens de relance pour encourager la participation aux enquêtes ou questionnaires, assurant ainsi une représentativité suffisante des réponses.
Le dispositif doit garantir la confidentialité et l’anonymat des réponses, afin de préserver la sincérité des appréciations. Les résultats doivent être analysés et pris en compte dans l’évolution des prestations et des processus internes.
Enfin, cet indicateur exige que le prestataire sache démontrer comment les retours recueillis influencent concrètement l’amélioration de la qualité, via des actions correctives ou des adaptations de ses offres.
Quels sont les exemples de preuves attendues pour l’indicateur 30 du RNQ ?
Le prestataire doit disposer de preuves tangibles attestant de la sollicitation régulière des appréciations des parties prenantes. Parmi celles-ci, on retrouve notamment :

Des questionnaires spécifiques, leurs analyses et comptes rendus

Les rapports d’évaluation des appréciations collectées

Des preuves de consultation des sites ou plateformes numériques

La tenue et les comptes rendus des comités de pilotage ou réunions d’équipes
Pour les CBC, le questionnaire d’évaluation à l’issue du bilan de formation ainsi qu’une seconde évaluation réalisée à six mois.
La preuve de libre expression offerte aux parties prenantes, par exemple via des espaces dédiés lors des webinaires, séminaires ou réunions.
Ces preuves doivent démontrer la rigueur et la régularité dans la collecte et le traitement des appréciations, afin de garantir la qualité et la pertinence du dispositif.
Modalités de mise en œuvre et bonnes pratiques pour l’indicateur 30 RNQ
Pour respecter l’indicateur 30 du RNQ, le prestataire doit instaurer une organisation claire et adaptée au recueil des appréciations et réclamations. Il commence par définir les parties prenantes à consulter : bénéficiaires, financeurs, équipes pédagogiques, entreprises.
Le prestataire choisit des outils adaptés à chaque public. Cela peut inclure des enquêtes en ligne, des questionnaires papier, des entretiens individuels ou collectifs. Il veille à la simplicité et à la clarté des supports pour maximiser la participation.
Il est important de planifier régulièrement les collectes, à chaud et à froid, selon les étapes clés du parcours. Ces collectes fréquentes permettent d’identifier rapidement les points à améliorer.
Le prestataire assure la confidentialité et l’anonymat des réponses, garantissant la sincérité des retours. Il met aussi en place un système de relance pour encourager les répondants à participer, comme des rappels par email ou téléphone.
L’analyse des résultats est formalisée, avec la rédaction de rapports synthétiques. Ces analyses servent de base aux comités de pilotage ou réunions qualité, où sont décidées les actions correctives.
La communication transparente sur les suites données aux retours est une bonne pratique. Informer les parties prenantes des améliorations renforcent leur confiance.
Enfin, le prestataire adapte ses dispositifs en fonction des spécificités des publics, notamment pour les personnes en situation de handicap ou avec des besoins particuliers.
Risques de non-conformité à l’indicateur 30 RNQ
Le non-respect de l’indicateur 30 du RNQ entraîne des risques significatifs lors de l’audit Qualiopi. Si le prestataire ne recueille pas régulièrement les appréciations et réclamations, il encourt une non-conformité mineure.
Cette absence compromet la démarche d’amélioration continue. Sans retour des parties prenantes, il est difficile d’identifier les points faibles et d’adapter les prestations.
Le prestataire risque aussi une perte de confiance des bénéficiaires et des financeurs. Cette situation nuit à la réputation de l’organisme et peut limiter son accès aux financements.
Un défaut de prise en compte des réclamations peut aggraver les dysfonctionnements, engendrant insatisfaction et éventuels conflits.
Enfin, une collecte non conforme aux exigences peut entraîner un signalement auprès des autorités compétentes et, dans les cas graves, la suspension de la certification Qualiopi.
Pour limiter ces risques, il est essentiel de mettre en place un dispositif rigoureux, garantissant la collecte, l’analyse et la prise en compte effective des retours.
FAQ – Indicateur 30 du RNQ
Qu’est-ce que l’indicateur 30 du RNQ ?
Il concerne le recueil et la prise en compte des appréciations et réclamations des parties prenantes.
Quelles parties prenantes doivent être consultées ?
Les bénéficiaires, financeurs, équipes pédagogiques et entreprises partenaires.
Quels outils sont recommandés pour recueillir les appréciations ?
Enquêtes de satisfaction, questionnaires, entretiens, bilans à chaud et à froid.
Comment assurer la sincérité des retours ?
En garantissant confidentialité, anonymat et en proposant des moyens de relance.
Quelles sont les conséquences en cas de non-conformité ?
Non-conformité mineure, perte de confiance, risque de suspension de la certification Qualiopi.
Pour conclure :
L’indicateur 30 du RNQ impose au prestataire un recueil rigoureux et régulier des appréciations et réclamations des parties prenantes. Ce processus est essentiel pour garantir la qualité et l’amélioration continue des prestations.
En impliquant bénéficiaires, financeurs, équipes pédagogiques et partenaires, le prestataire crée un dialogue constructif qui renforce la confiance et la transparence.
Ne pas respecter cet indicateur fragilise la crédibilité de l’organisme et peut compromettre sa certification Qualiopi.
Adopter une démarche proactive dans la gestion des retours favorise la satisfaction des clients et la pérennité des activités.