Évaluer l’atteinte des objectifs par les bénéficiaires
L’indicateur 11 du RNQ rappelle une évidence pédagogique : une prestation de qualité ne se limite pas à dispenser un contenu, elle doit permettre aux bénéficiaires d’atteindre les objectifs définis. Inscrit dans le critère 3, il impose aux prestataires de formation d’évaluer de manière formalisée si les objectifs pédagogiques ont été atteints par chaque apprenant.
Cet indicateur ne se contente pas de vérifier l’existence d’une évaluation : il exige qu’elle soit intégrée au parcours, adaptée à la prestation et correctement tracée. L’objectif est double : mesurer l’efficacité de votre action et prouver que vous êtes en mesure de justifier les résultats obtenus.
Pour réussir cet indicateur, il est donc essentiel de mettre en place un processus d’évaluation clair et de conserver les preuves de son utilisation. Il s’agit d’une étape fondamentale pour démontrer la qualité de votre accompagnement et la pertinence de votre offre lors de l’audit Qualiopi.
Dans cette page, nous verrons qui est concerné, ce que vérifie l’auditeur, les preuves attendues et les bonnes pratiques pour répondre à cette exigence.
Qui est concerné par l’indicateur 11 du RNQ ?
L’indicateur 11 du RNQ concerne tous les prestataires souhaitant obtenir ou maintenir la certification Qualiopi, sans distinction de typologie. Il s’applique donc aux organismes de formation, aux centres de bilan de compétences, aux structures de VAE et aux CFA.

Les organismes de formation

Les centres de bilan de compétences

Les CFA

Les centres de VAE
Ce que vérifie l’auditeur lors de l’audit Qualiopi
Lors de l’audit Qualiopi, l’auditeur s’assure que votre organisme évalue systématiquement l’atteinte des objectifs par les bénéficiaires, conformément à l’indicateur 11 du RNQ.
Il ne suffit pas de mentionner dans votre documentation que des évaluations sont prévues. L’auditeur examine si elles sont réellement mises en œuvre, formalisées et adaptées à la prestation concernée. Il vérifie également que ces évaluations sont intégrées à la logique pédagogique globale : elles doivent être cohérentes avec les objectifs définis et pertinentes pour apprécier les acquis.
L’auditeur peut demander à voir des preuves concrètes : outils d’évaluation utilisés, exemples d’évaluations réalisées, résultats consignés dans des dossiers individuels ou des synthèses collectives. Il peut aussi poser des questions aux équipes pédagogiques pour s’assurer qu’elles comprennent et appliquent la démarche d’évaluation.
Enfin, il s’assure que le processus d’évaluation est prévu dès la conception de la prestation et non ajouté de manière ponctuelle. En d’autres termes, l’évaluation doit être systématique, structurée et traçable. Un dispositif inexistant, incomplet ou non formalisé sera relevé comme une non-conformité majeure.
Quelles preuves faut-il fournir pour l’indicateur 11 ?
Pour être conforme à l’indicateur 11 du RNQ, vous devez présenter des preuves concrètes démontrant que vous évaluez l’atteinte des objectifs par les bénéficiaires. Ces preuves doivent donc être tracées, datées et cohérentes avec les objectifs pédagogiques initialement définis.
Parmi les supports acceptés, on retrouve ainsi :

Des exemples d’évaluations

Exercices pratiques

Tests écrits

Des synthèses de niveau atteint

Des entretiens individuels
En résumé, vos preuves doivent illustrer que vous ne vous contentez pas de délivrer une prestation mais que vous mesurez effectivement son efficacité et en informez les parties prenantes.
Pourquoi l’évaluation des acquis est essentielle à la qualité des prestations ?
L’évaluation des acquis, exigée par l’indicateur 11 du RNQ, est une étape incontournable pour assurer la qualité et la pertinence de vos prestations. Elle ne se limite pas à une formalité administrative : elle démontre votre engagement à atteindre les objectifs pédagogiques définis et à mesurer l’efficacité réelle de votre action.
En évaluant les bénéficiaires, vous validez leur progression et vous les aidez à prendre conscience de leurs acquis. Cela renforce leur motivation et leur satisfaction, car ils peuvent constater concrètement ce qu’ils ont appris et les compétences qu’ils ont développées.
L’évaluation permet aussi d’identifier d’éventuelles lacunes ou besoins complémentaires. Elle facilite ainsi la mise en place d’actions correctives ou d’un accompagnement supplémentaire, lorsque cela est nécessaire. Cette logique d’amélioration continue participe donc pleinement à la qualité de votre offre et à votre crédibilité auprès des financeurs et des bénéficiaires.
Enfin, intégrer l’évaluation dans votre processus pédagogique renforce la professionnalisation de votre organisme. Vous démontrez votre capacité à tenir vos engagements en matière d’objectifs pédagogiques et à fournir des résultats mesurables. C’est une dimension essentielle de la démarche qualité, qui distingue les organismes sérieux et engagés dans la réussite de leurs bénéficiaires.
Les risques de non-conformité et leurs conséquences
Négliger l’indicateur 11 du RNQ expose votre organisme à des risques importants lors de l’audit Qualiopi. L’absence d’un dispositif d’évaluation formalisé, ou la réalisation d’évaluations non tracées, est systématiquement relevée comme une non-conformité.
Dans certains cas, lorsque l’évaluation est inexistante ou incohérente avec les objectifs pédagogiques, la non-conformité peut être qualifiée de majeure. Cela entraîne alors l’obligation de mettre en œuvre des actions correctives rapides pour éviter la suspension ou la perte de votre certification Qualiopi.
Au-delà de l’audit, ignorer cette étape nuit à la qualité perçue de vos prestations. Sans évaluation des acquis, les bénéficiaires n’ont donc aucun moyen de mesurer leur progression. Cela peut donc engendrer de la frustration, une baisse de motivation, voire des réclamations.
Pour les financeurs, l’évaluation est également un indicateur de sérieux et de performance. Un organisme incapable de démontrer l’efficacité de ses actions risque ainsi de perdre des opportunités.
Respecter cet indicateur protège donc votre certification, améliore la satisfaction des bénéficiaires et renforce votre crédibilité auprès de vos partenaires. Ne pas le respecter fragilise donc votre démarche qualité et peut avoir des conséquences sur votre activité.
Bonnes pratiques pour réussir l’indicateur 11
Réussir l’indicateur 11 du RNQ repose sur une organisation claire et des pratiques pédagogiques cohérentes. La première étape consiste à définir des objectifs pédagogiques précis dès la conception de la prestation. Ces objectifs servent de base à l’évaluation et doivent être compréhensibles pour les bénéficiaires.
Intégrez systématiquement une étape d’évaluation dans votre parcours, adaptée au type de prestation et aux compétences visées. Choisissez des méthodes pertinentes, qu’il s’agisse de tests écrits, d’exercices pratiques, d’entretiens ou de mises en situation, en fonction des objectifs à atteindre.
Formalisez vos outils et assurez-vous qu’ils sont faciles à utiliser et à interpréter. Conservez les résultats des évaluations dans les dossiers des bénéficiaires pour garantir la traçabilité. Ces résultats doivent également être intégrés dans les bilans ou attestations remis aux apprenants lorsqu’ils terminent leur parcours.
Sensibilisez vos équipes pédagogiques à l’importance de cette étape. Elles doivent savoir comment la mettre en œuvre et pourquoi elle contribue à la qualité globale de votre offre. Enfin, pensez à analyser régulièrement les résultats collectifs des évaluations pour ajuster vos pratiques et améliorer continuellement vos prestations.
En adoptant ces bonnes pratiques, vous sécurisez votre conformité à la certification Qualiopi. Vous améliorez aussi la satisfaction des bénéficiaires et renforcez la crédibilité de votre organisme.
FAQ – Indicateur 11 du RNQ
L’indicateur 11 est-il obligatoire pour toutes les formations ?
Oui, dès lors que des objectifs pédagogiques sont définis, leur évaluation en fin de prestation est indispensable pour démontrer leur atteinte.
Peut-on utiliser la même méthode d’évaluation pour toutes les actions ?
Non, la méthode doit être pertinente et adaptée aux objectifs de chaque prestation. Elle peut varier selon les compétences visées.
Faut-il une évaluation pour chaque bénéficiaire ?
Oui, l’évaluation doit être réalisée individuellement et les résultats doivent être tracés pour chacun des participants.
Doit-on conserver les preuves d’évaluation ?
Oui, les preuves doivent être archivées pour pouvoir les présenter lors de l’audit Qualiopi et justifier votre démarche.
L’évaluation peut-elle être uniquement orale ?
Non, elle doit être formalisée par écrit pour garantir la traçabilité et démontrer la conformité de votre organisation.
Pour conclure :
L’indicateur 11 du RNQ est un pilier de la qualité pédagogique : il prouve que vos prestations permettent réellement d’atteindre les objectifs définis. En intégrant une évaluation formalisée et adaptée à chaque action, vous garantissez ainsi la pertinence de votre accompagnement et renforcez la satisfaction des bénéficiaires.
Cette exigence, bien que réglementaire, est aussi un levier d’amélioration continue. Elle vous aide à mesurer l’efficacité de votre offre, à identifier les points à améliorer et à valoriser vos résultats auprès des bénéficiaires et financeurs.
En structurant votre démarche et en traçant vos évaluations, vous sécurisez ainsi votre conformité à la certification Qualiopi et démontrez votre engagement qualité. C’est une étape essentielle pour bâtir la confiance et la reconnaissance autour de votre organisme.