Qualiopi : critère 2 – indicateur 8 RNQ

L’indicateur 8 du RNQ impose aux prestataires de formation d’évaluer les compétences et connaissances des bénéficiaires avant le début de la prestation. Cet indicateur fait partie intégrante du critère 2, qui vise à garantir que les prestations proposées sont adaptées aux objectifs et aux publics bénéficiaires.

Concrètement, il s’agit pour l’organisme de mettre en place une procédure claire de positionnement et d’évaluation des acquis dès l’entrée. Cette étape permet de mesurer le niveau initial des participants, de détecter les écarts éventuels avec les compétences attendues et d’adapter le parcours en conséquence.

L’auditeur Qualiopi ne cherchera pas seulement à vérifier l’existence d’un dispositif. Il s’assurera qu’il est bien documenté, appliqué systématiquement et pertinent au regard des objectifs de la formation. Un dispositif inexistant, incomplet ou non tracé peut entraîner une non-conformité mineure et fragiliser votre démarche qualité.

L’évaluation des acquis peut prendre différentes formes : diagnostic préalable, tests, questionnaires, entretiens individuels, mises en situation… Elle est à adapter aux publics et aux formations, tout en restant proportionnée et pertinente.

Dans cette page, nous verrons à qui s’adresse cet indicateur, ce que l’auditeur attend, les preuves à fournir et les bonnes pratiques à adopter pour construire un positionnement efficace et conforme aux exigences du RNQ.

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L’indicateur 8 du RNQ s’applique à tous les prestataires qui mettent en œuvre des prestations de formation, de validation des acquis de l’expérience (VAE) ou de bilans de compétences, dès lors qu’il existe des prérequis, des conditions d’accès ou des compétences cibles définies.

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Lors de l’audit Qualiopi, l’auditeur examine si votre organisme dispose d’un dispositif formel de positionnement et d’évaluation des acquis à l’entrée. Il ne suffit pas de déclarer que vous en tenez compte : il faut prouver que des actions concrètes et systématiques sont mises en œuvre pour chaque bénéficiaire.

L’auditeur vérifie d’abord que votre procédure est décrite et tracée. Elle doit être formalisée dans vos documents qualité, et appliquée dès la phase d’admission ou au tout début de la prestation. Si des prérequis sont définis dans vos offres de formation ou dans le référentiel de la certification, l’auditeur s’assure que vous les contrôlez bien.

Il s’attarde aussi sur la pertinence et l’adaptation des méthodes utilisées. Les questionnaires, tests, entretiens ou mises en situation sont à adapter au type de formation et au public. Un dispositif trop général ou déconnecté des objectifs de la prestation sera jugé insuffisant.

Enfin, l’auditeur contrôle la traçabilité des résultats. Vous devez être en mesure de présenter des preuves pour chaque bénéficiaire, attestant que le positionnement a bien été réalisé et pris en compte dans le parcours proposé.

Si le dispositif existe mais reste incomplet ou inadapté, la non-conformité constatée sera qualifiée de mineure. En revanche, l’absence totale de dispositif peut être rédhibitoire et remettre en cause la qualité de votre prestation.

L’enjeu de cette vérification est de démontrer que vous maîtrisez le niveau initial de vos bénéficiaires et que vous ajustez vos actions en conséquence.

Pour démontrer votre conformité à l’indicateur 8 du RNQ, vous devez présenter des preuves concrètes et traçables de votre dispositif de positionnement et d’évaluation des acquis à l’entrée. Ces preuves doivent montrer que vous évaluez systématiquement le niveau des bénéficiaires avant ou au tout début de la prestation, et que les résultats sont pris en compte pour adapter le parcours.

Parmi les supports acceptés, on retrouve ainsi :

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critère 2 indicateur 8 de qualiopi RNQ

Des preuves claires, organisées et datées renforcent votre crédibilité lors de l’audit et montrent que vous respectez pleinement les attentes du RNQ.

Mettre en place un dispositif efficace de positionnement à l’entrée est indispensable pour répondre à l’indicateur 8 du RNQ et améliorer la qualité de vos formations. Ce dispositif doit être clair, proportionné et adapté aux objectifs pédagogiques et au public visé.

Commencez par identifier les prérequis nécessaires à chaque prestation. Analysez les compétences ou connaissances indispensables pour suivre la formation dans de bonnes conditions. Ces prérequis sont à préciser dans vos fiches descriptives ou programmes, afin d’informer les bénéficiaires dès l’inscription.

Ensuite, définissez les modalités d’évaluation adaptées. Vous pouvez utiliser des questionnaires de connaissances, des tests pratiques, des mises en situation, des auto-positionnements ou des entretiens individuels. Le choix de la méthode dépend du type de formation et du profil des participants. L’évaluation doit rester pertinente et simple à réaliser.

Formalisez votre démarche dans un document qualité. Décrivez la procédure étape par étape : qui réalise le positionnement, à quel moment, sur quels critères et comment les résultats sont enregistrés. Une procédure écrite rassure l’auditeur et vos équipes.

Préparez des supports et grilles standardisées pour recueillir les informations de manière homogène. Cela facilitera la traçabilité et la comparaison des résultats. Veillez à archiver systématiquement ces documents pour chaque bénéficiaire.

Enfin, exploitez les résultats du positionnement pour ajuster le parcours pédagogique. Par exemple, prévoyez des modules de remise à niveau pour les apprenants ayant des lacunes. Cette logique d’individualisation illustre votre engagement qualité et renforce la pertinence de vos actions.

L’indicateur 8 du RNQ ne se limite pas à une exigence administrative pour réussir l’audit Qualiopi. Il contribue directement à améliorer la qualité pédagogique de vos prestations et à renforcer la satisfaction des bénéficiaires.

En évaluant les acquis à l’entrée, vous identifiez le niveau réel des participants et pouvez adapter votre pédagogie en conséquence. Cette étape évite de proposer un contenu trop basique pour des apprenants expérimentés, ou trop complexe pour des débutants. Vous gagnez ainsi en pertinence et en efficacité pédagogique.

Le positionnement permet également de détecter d’éventuelles lacunes ou de confirmer l’adéquation du bénéficiaire avec les prérequis. Vous pouvez alors proposer des ajustements, comme des modules préparatoires ou des parcours individualisés. Cela réduit les risques d’échec et valorise votre capacité à accompagner chacun selon ses besoins.

Cet indicateur contribue aussi à la transparence de votre offre. En informant clairement les bénéficiaires sur leur niveau et en leur proposant un parcours adapté, vous instaurez un climat de confiance et valorisez votre démarche qualité.

Enfin, un bon positionnement facilite l’évaluation des résultats en fin de formation. Il constitue une base de comparaison pour mesurer la progression et démontrer l’impact de vos actions.

En résumé, l’indicateur 8 favorise une pédagogie plus juste, plus adaptée et plus performante. Il place le bénéficiaire au centre de votre dispositif et renforce la crédibilité de votre organisme aux yeux des auditeurs et des financeurs.

L’indicateur 8 du RNQ est un point de vigilance pour les auditeurs lors de la vérification de votre conformité au Référentiel National Qualité. Une mauvaise application ou une absence totale de dispositif de positionnement peut entraîner des non-conformités, qui fragilisent votre démarche qualité et votre certification.

Le premier risque est de ne pas réaliser de positionnement du tout. Sans preuve d’évaluation des acquis à l’entrée, l’auditeur considérera que vous ne respectez pas les exigences de l’indicateur. Cela peut être qualifié de non-conformité mineure ou, dans certains cas, majeure si la formation exige des prérequis formels.

Un autre écueil fréquent est un positionnement superficiel ou non adapté. Par exemple, proposer le même questionnaire générique pour toutes les formations, sans lien avec les compétences visées, ne suffit pas. L’évaluation doit être pertinente, ciblée et systématique.

Ne pas archiver les résultats ou ne pas être en mesure de produire des preuves pour chaque bénéficiaire est également problématique. La traçabilité est un critère essentiel : l’auditeur doit pouvoir constater que la procédure est appliquée concrètement, et pas seulement décrite dans votre documentation.

Ces manquements peuvent vous obliger à mettre en place un plan d’actions correctives, voire entraîner une suspension ou un retrait temporaire de la certification si les écarts ne sont pas corrigés.

Enfin, au-delà des conséquences sur la certification, négliger le positionnement nuit à la qualité de votre offre : parcours mal adaptés, insatisfaction des bénéficiaires, taux d’abandon plus élevé.

Mettre en place un dispositif solide et traçable vous protège contre ces risques et valorise la qualité de votre pédagogie.

Réussir l’indicateur 8 du RNQ repose sur quelques bonnes pratiques simples mais incontournables. Elles vous permettent de construire un dispositif solide, efficace et conforme aux attentes de l’auditeur.

Commencez par formaliser votre procédure de positionnement dans votre documentation qualité. Cette procédure doit indiquer clairement qui réalise le positionnement, à quel moment, avec quelles méthodes, et comment les résultats aident à adapter le parcours.

Choisissez des méthodes adaptées à chaque prestation. Pour une formation technique, privilégiez des tests pratiques ; pour des formations plus théoriques, un questionnaire écrit ou un entretien suffisent souvent. Veillez à ce que les outils utilisés soient pertinents et compréhensibles pour les bénéficiaires.

Préparez des supports normalisés, comme des grilles d’auto-évaluation, des questionnaires types ou des fiches d’entretien. Ces supports vous aident à uniformiser la pratique et facilitent la traçabilité. Pensez à dater et signer les documents pour en renforcer la valeur lors de l’audit.

Intégrez systématiquement les résultats du positionnement dans le dossier du bénéficiaire et utilisez-les pour ajuster votre parcours pédagogique. Un bon positionnement doit être utile, pas seulement administratif.

Enfin, sensibilisez vos équipes pédagogiques à l’importance de cette étape. Elles doivent comprendre qu’elle améliore la qualité des formations et la satisfaction des participants.

En suivant ces bonnes pratiques, vous sécurisez votre audit Qualiopi, démontrez votre engagement qualité et offrez une expérience plus pertinente à vos bénéficiaires.

Oui, dès lors qu’il existe des prérequis ou un niveau attendu pour suivre la prestation dans de bonnes conditions.

Même sans prérequis, il est conseillé de proposer un auto-positionnement pour connaître le profil et les attentes des bénéficiaires.

Il doit être formel, tracé et archivé. Un entretien oral est possible, mais ses résultats doivent être consignés dans un document.

Le positionnement se fait avant le début de la prestation ou dès les premières heures, afin d’adapter le parcours si besoin.

Oui. Vous devez pouvoir prouver que le positionnement a été réalisé pour chacun et que ses résultats ont été pris en compte.

Questionnaires écrits, tests, mises en situation, entretiens ou grilles d’auto-évaluation sont tous acceptés, s’ils sont pertinents.

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