Premièrement, l’indicateur 8 du référentiel national Qualité ou aussi nommé Qualiopi est :
Le prestataire détermine les procédures de positionnement et d’évaluation des acquis à l’entrée de la prestation.
Guide national du référentiel Qualité – Qualiopi
Niveau Attendu de l’indicateur 8 RNQ
Démontrer la mise en œuvre des procédures de positionnement et d’évaluation des acquis à l’entrée de la prestation adaptée aux publics et modalités de formations.
Diagnostic préalable, entretien, évaluation des acquis à l’entrée (quizz, QCM, exercices, mise en situation, test), outils de mesure des écarts en termes de compétences à acquérir ou à faire valider, procédures de positionnement et/ou conditions d’accès.
S’il n’y a pas de prérequis, cette information est communiquée. Dans le cas où le prestataire n’est pas responsable de la détermination des conditions d’accès et des procédures de positionnement, il démontre qu’il les applique. Le positionnement peut se limiter à la prise en compte des diplômes, certificats ou titres exigés, expérience si le prestataire justifie de leur adaptation.
Qui est concerné par l’indicateur 8 du RNQ ?
L’indicateur 8 ne concerne pas l’ensemble des prestataires concourant au développement des compétences. En effet, les prestataires réalisant de la VAE et des bilans de compétences sont exclus de cet indicateur 8 de Qualiopi.

Formation
Applicable

Bilan de compétence
Non applicable

CFA
Applicable

VAE
Non applicable
Comment répondre à l’indicateur 8 de la Certification Qualiopi – RNQ ?
Quels éléments présenter pour répondre à l’indicateur 8 de la certification Qualiopi ?
Pour satisfaire aux exigences de l’indicateur 8, le prestataire doit pouvoir présenter des éléments concrets de positionnement à l’entrée de la formation. Il peut s’agir d’un test de connaissances, d’un questionnaire d’auto-évaluation, d’un entretien de diagnostic, ou d’une fiche de recueil d’informations. Le choix de la méthode est libre, mais elle doit être cohérente avec le type de prestation proposée. L’important est que cette procédure soit décrite, appliquée et documentée. L’organisme doit pouvoir montrer que le positionnement a bien eu lieu, avec des résultats associés. Ces résultats peuvent orienter la durée de la formation, les contenus à approfondir ou les compétences déjà maîtrisées. En cas de parcours standardisé, le prestataire peut justifier l’absence de personnalisation par un positionnement montrant une homogénéité des niveaux. Lors de l’audit Qualiopi, l’auditeur demandera à consulter des exemples concrets, et à comprendre comment les données issues de ce diagnostic sont prises en compte dans le déroulé pédagogique. Enfin, la méthode de positionnement est à adapter au public, réaliste et utile pour les formateurs comme pour les apprenants.
Pourquoi le positionnement est-il indispensable à une formation de qualité ?
Le positionnement à l’entrée n’est pas une formalité. Il constitue une étape clé dans la construction d’un parcours de formation efficace. Grâce à lui, le prestataire identifie les acquis du bénéficiaire, ses éventuelles lacunes, et peut ainsi ajuster le contenu, le rythme ou la durée de la prestation. Cette démarche évite de proposer des séquences inutiles ou trop complexes. Elle permet aussi de valoriser les compétences déjà maîtrisées. Pour le bénéficiaire, le positionnement renforce l’implication dès le début du parcours. Il comprend mieux les objectifs visés et la logique pédagogique du programme. Pour l’organisme, c’est un outil de sécurisation. Il permet de justifier le parcours proposé et de prévenir les risques d’abandon ou d’insatisfaction. En cas d’audit, c’est également un indicateur de rigueur et de personnalisation. Une formation sans positionnement initial risque d’apparaître comme standardisée, donc peu conforme à l’esprit du référentiel national qualité. Mettre en place cette démarche, c’est montrer que l’on agit avec méthode, au service du bénéficiaire. C’est aussi répondre concrètement aux attentes du critère 1 du RNQ : construire une formation adaptée, pertinente et individualisée, à partir d’une analyse réelle de la situation du stagiaire.
Quelles méthodes de positionnement privilégier selon le public ?
Le positionnement peut prendre différentes formes, à adapter en fonction du public visé. Pour un salarié en poste, un entretien professionnel structuré permet souvent d’identifier les compétences déjà mobilisées. Dans ce cas, le dialogue avec l’entreprise peut compléter le diagnostic. Pour un demandeur d’emploi, un test de connaissances ou un questionnaire d’auto-positionnement est pertinent. Cela permet de cibler les besoins, sans allonger inutilement la durée de la formation. Pour les publics en reconversion, la combinaison d’un entretien individuel et d’un test pratique peut s’avérer efficace. Ce type de positionnement donne une vision complète du niveau réel du bénéficiaire. Dans le cas de formations diplômantes ou certifiantes, il est conseillé de s’appuyer sur les blocs de compétences du référentiel pour bâtir le positionnement. Cela garantit une cohérence entre les acquis mesurés et les objectifs de la certification visée. Enfin, pour des actions en apprentissage, le positionnement peut être réalisé avec l’entreprise d’accueil, en lien avec les missions confiées. L’essentiel est que la méthode soit claire, justifiée et documentée. Il n’y a pas de modèle unique, mais le prestataire doit pouvoir expliquer pourquoi cette méthode, et comment elle permet d’ajuster le parcours au profil du stagiaire.
Comment formaliser et tracer les résultats du positionnement ?
Une fois le positionnement réalisé, il est impératif de le formaliser et de conserver une trace exploitable. Cette traçabilité permet de prouver que la démarche a bien été mise en œuvre et utilisée dans la construction du parcours. Le résultat du positionnement est à présenter sous la forme d’une fiche individuelle, d’un compte rendu d’entretien, ou d’un tableau d’évaluation. Ce document doit résumer les acquis identifiés, les axes de progression, et les ajustements envisagés. Il est important de partager ces informations avec le bénéficiaire, pour garantir la transparence. Dans certains cas, il peut être utile de faire signer le document. Cela renforce la formalisation de l’étape. Pour les organismes utilisant un LMS ou un CRM, il est possible d’automatiser cette phase avec des formulaires intégrés. Quel que soit le support choisi, le prestataire doit pouvoir montrer que les résultats du positionnement ont eu un impact sur l’organisation de la formation. L’auditeur pourra demander des exemples concrets : fiches remplies, adaptations visibles du programme, ou documents associés dans les dossiers de formation. En démontrant cette traçabilité, l’organisme montre qu’il respecte pleinement les exigences de l’indicateur 8 et qu’il inscrit son action dans une logique de qualité et d’individualisation.
Rappel du critère 2 :
Les conditions d’information du public sur les prestations proposées, les délais pour y accéder et les résultats obtenus
Information importante : afin de bien comprendre l’objectif de cette page, veuillez noter que les éléments présentés sur ne garantissent pas l’obtention ou le maintien de la certification Qualiopi. En effet, il s’agit d’une aide au déploiement des exigences du référentiel national Qualité pour l’indicateur 8. De même, nous proposons ici des pistes de réflexion qui doivent permettre de répondre selon vos propres organisions et process. Sous cette réserve, nous déclinons toute responsabilité quant pilotage de votre démarche qualité et sa conformité au référentiel.
Nos domaines d’intervention
Nos consultants et auditeurs peuvent vous accompagner dans le cadre de la préparation de la certification Qualiopi. Celle-ci est aussi appelée Référentiel National Qualité – RNQ en lien avec le référentiel publié par décret.